En création :
En tournée :
Le texte de cette pièce me vient d’un spectacle que j’ai monté en 1981 : La Fausse suivante de Marivaux. Il en est la trace, la cicatrice.
Et l’amusement : je me suis beaucoup amusé, en l’écrivant, avec la langue de Marivaux. A la frôler, la parodier, la piller, la dynamiter. L’esprit de Marivaux préside, sa légèreté, sa cruauté. Il s’agit d’une comédie libertine, très dialoguée, avec rebondissements, travestissements, meurtres, séductions et déceptions.
Il s’agit d’un conte de fée, avec une morale, comme il sied, du sang, comme il faut, mais du sang de barbe bleue ou de poucet : de l’esprit de sang. On utilise tous les jouets que propose le théâtre. Toutes les ruses de la convention. Les personnages apparaissent par magie, crachent foudre et fumée, enflamment ce qu’ils touchent (dans tous les sens du mot enflammer), disparaissent dans une lueur. Le merveilleux est effectif sur le plateau. Effets spéciaux indispensables. Les Temps s’entrechoquent. Le XVIIIème prime, mais un XVIIIème de rêve, le contemporain y glisse son doigt. Des anachronismes aussi on fait un jeu.
Le décor, c’est un plafond mouvant de lustres vénitiens, beaucoup, et un sol de sciure brune et odorante, parfumée de senteurs animales. Sciure de manège qui embaume le cheval.
LEGEREMENT : les lustres qui bougent parfois, cliquettent dans le vent des rêves.
SANGLANT : cette terre qui salit les corps et étouffe les pas. Nous allons marcher sur un fil : fil de légèreté et d’énigmatique associés. Que les plaisirs et les peurs soient un même geste d’acteur.
PEUT-ETRE.
Jean-Michel Rabeux, Août 1991
Création
Le 24 septembre 1991 auu Théâtre de la Bastille
Tournée
La Rose des Vents, CAC de Villeneuve d’Ascq ; la Comédie de Caen ; Grenoble ; Poitiers ; Dijon ; Bourges ; Châteauroux ; Aubusson ; Saint-Etienne, Angers
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