Le cauchemar

Le Cauchemar

de Jean-Michel Rabeux

Texte et mise en scène

  • Jean-Michel Rabeux

Avec

  • Claude Degliame
  • Eugène Durif
  • Vimala Pons

Assistanat à la mise en scène

  • Sophie Lagier

Lumières

  • Jean-Claude Fonkenel

Vidéo

  • Julien Boizard

Coproduction

  • la Compagnie
  • Le Théâtre de la Bastille
  • La Rose des Vents – Scène Nationale Lille Métropole / Villeneuve d’Ascq
  • Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

Le théâtre est le lieu pour l’inadmissible. C’est-à-dire pour la tragédie. J’ai essayé d’écrire une
tragédie, de revenir aux origines du théâtre, aux origines de nos douleurs.

Un des titres provisoires de ce cauchemar a été « or not to be ». Je l’ai abandonné, mais il disait du vrai. Qu’en est-il d’être là, en vie, c’est-à-dire en puissance de mourir ?
La tragédie pose la question à la vie même : es-tu légitime, désirée, valide ? Es-tu voulue ou subie, Ô vie ? Qu’en est-il des géniteurs haïs, ou adorés ? Des enfants haïs, ou trop aimés ? Qu’en est-il
d’Hamlet, de Cordélia, d’Electre ou d’Œdipe ?

La tragédie ne répond pas, elle énonce, avec une implacable appréhension. Ça n’étonnera pas que cette tragédie prenne la forme d’une sorte de procès. Depuis l’Orestie d’Eschyle, on sait que les deux s’entremêlent. D’un côté du rempart de la langue, se tient la folie sauvage, irréductible, de chaque homme, de l’autre, la mise en ordre, sauvage, irréductible, de cette folie par les autres
hommes. Nous tous contre chacun de nous.

Ce qu’on appelle la loi. Nous tous ballottons de l’un à l’autre de ces rivages, l’histoire du théâtre en est la litanie.
Il s’agit de femmes dans ce cauchemar. Elles ont en effet le privilège terrible de donner la vie, c’est ainsi. Les hommes ne peuvent que balbutier devant elles, les creusets. Je balbutie. »

Jean-Michel Rabeux, Août 2009

Création
 Le 17 septembre 2009 au Théâtre de la Bastille – Paris

Tournée
Du 5 au 7 novembre 2009 à La Rose des Vents – Scène Nationale Lille Métropole / Villeneuve d’Ascq

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