Le texte a été édité chez Flammarion dans la collection « Digraphe ».
Nous n’avons trouvé aucun document d’époque sur ce spectacle, tout est de tête. Je ne me souviens plus très bien de l’opportunité qui nous a permis de jouer ce texte dans la grande salle du Centre Pompidou. Mathieu Bénézet était un poète publié par la revue Digraphe dont il était co-fondateur avec Jean Ristat, lui-même poète. C’est à la demande de Jean, et encore une fois avec le soutien de Claude Régy et d’Aragon, que le spectacle a pu se faire. Je n’aurais sinon pas pu jouer dans cette institution prestigieuse. A l’époque j’étais évidemment totalement inconnu.
Je me souviens de tables d’école alignées, directement inspirées de La Classe morte de Kantor, de moi en travesti sur scène (déjà), de blouses blanches médicales. Je me souviens que j’aimais beaucoup le texte de Mathieu. Je me souviens des acteurs dont il reste deux survivants : Claude Aufaure et moi-même.
Je me souviens d’un accueil perplexe chez les gens de théâtre et très chaleureux chez les poètes et chez Claude Régy (mais ils pouvaient mentir.) Je n’ai pas le moindre avis sur la qualité ou le ridicule de cette forme sinon qu’elle était déjà légèrement hors sol, aux frontières du théâtre, de la performance et de la littérature. À l’époque je ne m’apercevais pas de son étrangeté théâtrale.
Jean-Michel Rabeux, Janvier 2024
2 représentations les 4 et 11 mars 1978 au Centre Georges Pompidou – Paris, dans le cadre de la manifestation « La Voix dans l’écriture »