Les quatre jumelles

Les Quatre Jumelles

de Raúl Damonte Botana, dit Copi

Texte

  • Copi

Mise en scène

  • Jean-Michel Rabeux

Avec

  • Claude Degliame
  • Georges Edmont
  • Marc Mérigot
  • Christophe Sauger

Décors, costumes et maquillage

  • Pierre-André Weitz

Lumières

  • Jean-Claude Fonkenel

Assistanat à la mise en scène

  • Pierre Godard

Régie générale

  • Denis Arlot

Assistanat à la lumière

  • Elise Lahouassa 

J’ai remis le nez dans Copi, Les Quatre Jumelles, ou comment dire la rutilante absurdité de nos vies en assassinant un personnage toutes les dix minutes, ce qui, avec Copi, provoque un rire aussi inextinguible qu’inexplicable. Il faut dire qu’ils ressuscitent vite fait. Pourquoi rit-on des ébats et des crimes de quatre improbables junkies, aux sexes indéfinis, aux mœurs dissolues, à la méchanceté bien établie, et qui s’entretuent avec joie et constance ? Mystère et boule de gomme.

C’est la grâce de Copi d’aborder le pire par le rire, ou le rire par le pire, et, avec ses personnages, ses créatures, ses divines, extrêmement minoritaires de part nos rues et nos théâtres, de dire le désordre hilarant du monde que nous tous, les gens normaux, fabriquons allègrement invivable.
Comment on fera tout ça ? Comme on pourra. Et toc !

Jean-Michel Rabeux, Décembre 2011

Voici donc, Mesdames et Messieurs, l’histoire édifiante de quatre jumelles perdues sur la banquise alaskaïenne et qui s’assassinent à qui mieux mieux, pour  se ressusciter les unes les autres. Ce que vous allez voir et entendre, mes chers spectateurs, n’a ni queue ni tête, baigne dans l’absurde glacé des eaux du détroit de Béring.

Voici donc un poème trash, un Rimbaud explosé en dialogues, un Feydeau surréaliste, un cauchemar gondolant, un Alice au pays des chiens loups, un conte de sorcières, une comédie déjantée de l’autre côté du miroir.

Jamais de pathos, les larmes ne sont que de crocodiles, jamais d’éros, les corps ne servent qu’à se piquer, et encore. On est au-delà des murs du son. C’est de la folie,  mais froide, donc ça se passe en Alaska. Logique.

C’est ça, l’Alaska, la banlieue de nos cerveaux quand ils pètent, l’endroit qui n’est pas au centre. L’Alaska c’est une banquise au-delà du périphérique, avec chiens de traineau aussi carnassiers qu’enrubannés, icebergs en plastoc, dollars en papier cul,  flingues de farce et attrape. Une banquise de boite de travs. De l’oxymore en pagaille. Tout est son contraire.

Le désespoir se gondole, la joie se fendille, on galope en riant d’assassinats en overdoses, du pire en pire. Une morte toutes les dix minutes !! Qui dit mieux, Mesdames et Messieurs !? C’est qu’elles ressuscitent, les chiendents, elles ne crèvent pas comme ça, elles s’accrochent à la vie. Elles entretuent, elles font de mal à personne d’autre qu’à elles-mêmes. C’est peut-être la seule morale de l’histoire : elles font de mal à personne d’autre qu’à elles mêmes. Mais, là, elles y vont !

Jean-Michel Rabeux, Décembre 2011

Création
Le 1er février 2012 au Maillon – Théâtre de Strasbourg Scène européenne

Tournée
Du 1er au 4 février 2012 au Maillon – Théâtre de Strasbourg Scène européenne
Les 14 et 15 février 2012 au Bateau feu – Scène nationale de Dunkerque
Du 21 au 15 février 2012 au Nouvel Olympia – CDR de Tours
Du 9 au 11 mai 2012 à La rose des vents – Scène nationale de Villeneuve d’Ascq / Lille Métropole
Du 21 mai au 23 juin 2012 au Théâtre de la Bastille – Paris

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