Les enfers carnaval

Les Enfers Carnaval

Spectacle sans texte de Jean-Michel Rabeux

Mise en scène

  • Jean-Michel Rabeux

Avec

  • Corinne Cicolari
  • Georges Edmont
  • Kate France
  • Jean-François Lorenzi
  • Christophe Malaval
  • Marc Mérigot
  • Sylvie Reteuna
  • Franco Senica
  • Emmanuelle Tertipis

Lumières

  • Jean-Claude Fonkenel

Musique

  • Kate France
  • Christophe Malaval
  • avec la participation de Eric Sterenfeld

Plasticien

  • Marc Mérigot

Costumes

  • Sandrine Pelletier, assistée de Delphine Cariez et Virginie Legendre

Assistanat à la mise en scène

  • Sophie Rousseau

Régie générale

  • Jean-Claude Fonknenel

Régie Plateau

  • Laurie Barrère

Régie son

  • David Hochstenbach

Production

  • La Compagnie

Coproduction

  • La Compagnie
  • La Rose des Vents, Scène Nationale de Villeneuve d’Ascq
  • Le Cargo – Maison de la Culture de Grenoble
  • Avec le soutien du Théâtre de la Bastille à Paris
  • Avec l’aide de THECIF-Conseil Régional d’ile de France, ADAMI

Ça commence par neuf corps allongés au sol, loin, derrière une grille. Chant du rossignol. Un se lève. Tous se lèvent.

Depuis 1000 ans, ils se lèvent, les infernaux pour alimenter la bouche insatiable de la mort. Aux enfers, la mort est en chantier. La gueule ouverte, elle attend. Les corps, ses ombres, travaillent à son assouvissement, se saisissent d’eux-mêmes, se jettent dans une bétonnière qui les engloutit. 

Aux enfers même les morts meurent. Ils connaissent leur fin, ils feignent de l’ignorer. Ils jouent à mourir et ils meurent. Ils jouent à vivre et ils meurent. Mais, mais, mais nous sommes aux Enfers Carnaval et ce sont morts de carnaval, avec danses, confettis, fanfares et rock’n’roll, avec boucan, hémoglobine, lady Macbeth, chatouilles, travestissements, peurs et baisers. 

Aux enfers quand on disparaît c’est pour ressusciter anges de cabaret, monstres de foire, nouveaux nés extraits du ventre de la mort, et recommence l’éternité. La bétonnière finit par vomir son jus des corps broyés avec ciment. Ce magma sert à couler des statues aux formes humaines. Le temps d’une valse, elles se dressent, inébranlables. Poussière en puissance, leurre d’éternité. Rideau, c’est sous nos pieds.

Jean-Michel Rabeux, 1999

Création
En février 1999 à La Rose des Vents, Scène Nationale de Villeneuve d’Ascq

Tournée

  • Représenté au Théâtre de la Bastille à Paris, mai 1999
  • Représenté au Cargo/ Maison de la Culture à Grenoble, juin 1999