Remerciements au Studio de l’Ermitage, à Irène Gordon, au Théâtre des Arts de Cergy-Pontoise, Les Solitaires intempestifs, au Théâtre de la Bastille, à Jean Coste (Château Grand-Sarrail)
Au Moyen Age, pour rappeler l’homme à sa condition, le sculpteur le transforme en gargouilles, en chimères, en feuillages. De nos jours, l’homme très crâneur, surhomme en plastique, oublie que : “Inter fesces et urinam nascimur” (Saint Augustin). Oui, nous naissons entre la merde et l’urine.
Deux protagonistes, clowns, ventriloques, travestis, au choix, se partagent un texte qui avance sans se retourner sur son physique. Portés tous deux par la persuasion de raisonnements spécieux ou pas, ils avancent sans traîner dans le courant de la langue du ventre. Il ne s’agit pas d ‘un dialogue, mais d’un duo, où les syllabes coulent d’elles mêmes des bouches. Les corps, eux, font des clowneries discrètes, comme il sied à des clowns de qualité.
Ce texte est une gargouille d ‘où fusent des mots de grotesque , une grimace aux oreilles pointues , un arbre ensanglanté, une angoisse du matin, un fou-rire, (un rire de fou). Il prétend que defecato ergo sum, c ‘est-à-dire que l’homme est matière, que son corps est une chose au milieu des choses, que la meilleure preuve en est le cadavre, que cette pensée lui donne une âme, précisément cette pensée là, de matière, lui donne une grandeur.
Ce texte dit n’importe quoi.
Jean-Michel Rabeux, Septembre 1997
Création
Le 27 octobre 1997 au Studio de l’Ermitage – Paris
Tournée
. Villeneuve d’Ascq : du 2 au 20 décembre 1997 (La Rose des Vents)
. Marseille : du 2 au 6 juin 1998 (Théâtre Les Bernadines)
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