Le travestissement parcourt l’Histoire du Théâtre de part en part. De Shakespeare à Genet, en passant par Molière. Marivaux en fait, ici, l’arme d’une femme qui se fait homme pour percer à jour la fourberie de son amant : des femmes il n’aime que l’argent. Elle le punira en lui subtilisant sa maîtresse dont elle se fait aimer.
Le labyrinthe du quiproquo entraîne loin des sentiers battus de la bonne morale et des bons sentiments. C’est plutôt méchant, mais pas triste pour autant. Dans ce monde d’hommes, nous ne sommes pas loin de Sade, la femme n’avance que masquée. Derrière une moustache ou derrière sa « féminité ». En tout cas masquée dans sa nature. Pour tirer les ficelles de l’action, elle ne peut être qu’homme, ou plus généralement et subtilement « féminine ». Ce XVIIIe délicieux nous a rappelé quelque chose.
Jean-Michel Rabeux, Septembre 1981
Création
Le 29 septembre 1981 au Théâtre de la Cité Internationale Universitaire – Paris
Tournée
Centre culturel des Gemeaux à Sceaux, Théâtre de Sartrouville, et une trentaine de représentations en régions que nous n’avons pu documenter.